Barbier, décryptage d’une nouvelle tendance !
Il est des éléments tellement communs dans le paysage urbain qu’on finit par ne plus les remarquer et qui malgré tout nous parlent immédiatement. C’est le cas de l’enseigne de barbier.
Totalement mode malgré son look vintage… Grâce au retour en force de la barbe et autres boucs sur le visage de ces messieurs, on rencontre souvent cette enseigne dans les pays anglo-saxons, mais encore peu en France. Le marché est cependant en pleine expansion. Le barbier est un métier de savoir-faire, pratiqué aussi bien par des hommes que par des femmes. Après des années où la non-pilosité était la norme, la barbe est à nouveau dans l’air du temps.
A l’origine du phénomène – le mouvement Movember, né en Australie en 2003 et arrivé en France en 2012. Il consiste à alerter l’opinion publique sur les problèmes de santé masculine (et plus précisément le cancer de la prostate) en se laissant pousser la moustache durant le seul mois de novembre. Barbes et moustaches ont ainsi fait leur retour sur le visage des hommes pour leur/notre plus grand plaisir. Plus besoin de se raser chaque jour !
Longtemps la barbe a été associée à un look « rebel », limite négligé, très 70s. Ce n’est désormais plus le cas. Les hommes assument leur barbe et veulent en prendre soin. Comme les femmes aiment changer de look ou de couleur de cheveux, les hommes apprécient de plus en plus d’être au top de leur masculinité. Il est commun de dire qu’une barbe longue est difficile à entretenir soi-même. Rien de mieux pour cela que d’aller chez un barbier. Pour certains, c’est carrément devenu un plaisir addictif que de se laisser chouchouter et papouiller dans un salon.
Ce n’est donc plus par facilité que certains se laissent pousser la barbe : c’est désormais un choix assumé. Plus qu’une mode, c’est une marque de reconnaissance, un look affirmé, un peu rockeur, un brin baroudeur, mais définitivement Hipster. « Le Hipster français contemporain, (…), tente de se démarquer du reste de la société par des habitus culturels (musiques, opinions, usages quotidiens, lieux de socialisation…), vestimentaires (marques de vêtement spécifiques, réemploi via le vintage…) et physiques (structures capillaires spécifiques comme le port de la barbe/moustache pour les hommes, l’abondance de tatouages, etc.). » – Source Wikipedia.
Mais quittons provisoirement le cocon des salons, pour nous concentrer sur l’enseigne.
Sous la forme d’un poteau orné d’une spirale bleu/blanc/rouge (qui n’a rien à voir avec notre drapeau tricolore !), cette enseigne peut être rotative ou non. L’origine des couleurs remonterait au Moyen-Age. A cette époque, les barbiers devaient parfois utiliser leurs instruments pour pratiquer de petites interventions chirurgicales, des saignées ou arracher des dents. La couleur bleue était celle initiale du poteau. Elle permettait au public de reconnaître le type d’échoppe. Elle symbolisait aussi le bout de bois que les clients devaient serrer pour rendre leurs veines saillantes. Les barbiers de l’époque, parfois, exposaient ou faisaient sécher dessus les bandages ensanglantés. Les 3 couleurs symbolisent donc de nos jours :
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Alors messieurs, laissez vous tenter par l’expérience ! Et si malgré tout, vous ne portez pas la barbe ou la moustache, le barbier pourra toujours vous raser de près et peut-être rejoindrez-vous le club très fermé des amateurs du genre !
Pour cela, rendez vous à LA SHAPERIE, 62 Rue de l’Arbre Sec, 75001 PARIS.